Suggéré par lampilhac
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Tout est dans un mot qui parfois nous agace, répéter, refaire, revoir, réviser… or, depuis que je pratique le taijiwuxigong, chaque jour, je trouve du plaisir à « répéter, refaire, revoir, réviser » des exercices pour les redécouvrir à chaque pratique.

Pour prendre l’exemple du Daoyin du ciel et de la terre que je pratique tous les matins comme on prend son petit déjeuner, il me donne la couleur du jour. Mes appuis au sol, l’ampleur de mes gestes, le poids des bras, des jambes, le placement de mes hanches, la continuité de la colonne vertébrale reliée à la tête, les points baihui, et yongchuan connectés. Les sons Ohm – Ha – Hong m’ouvre sur ma voix, ouvre ma nuque et mes mâchoires. Je me réveille petit à petit pour enfin m’aligner dans un geste et atteindre la terre, ramener son énergie jusqu’à Mingmen puis ouvrir cette partie basse de mes reins, sentir l’ouverture de chaque vertèbre et soutenir le ciel dans un mouvement circulaire où je me sens grandir, prendre du corps et prendre ma place.

Et je répète ce cycle, autant de fois qu’il me plaît, pour à chaque fois découvrir, sentir, ressentir une sensation différente ici ou là, noter une tension, la détendre dans l’expansion. Tout s’ouvre, ma cage thoracique, mes poumons, ma respiration et aussi mon mental.

Répéter, c’est pratiquer. Pratiquer c’est découvrir chaque mouvement un peu plus finement et en profondeur. Je ne m’ennuie jamais.

Gabrielle Keng Peralta

Photo de Maître Shen Jin lors d’un cours de TAIJI 37 à Lyon en octobre 2023